La progression de l’alternance dans notre périmètre

C’était il y a moins de 5 ans : avec 3 200 contrats initiés en 2019, le recours à l’al­ternance pour former de nouveaux pro­fessionnels était encore quasi inexistant dans les métiers du sanitaire, du social et du médico-social. Dans un secteur où les métiers sont réglementés, les for­mations longues et coûteuses, les actes pratiqués dépendants d’un diplôme et les qualités relationnelles étroitement liées aux compétences techniques, l’al­ternance n’était traditionnellement pas une option.

Mais face aux difficultés à recruter, au déficit d’attractivité dont souffrent cer­tains métiers et à la perspective d’une vague de départs massifs à la retraite de professionnels en poste, l’alternance offre une solution d’avenir de plus en plus largement reconnue.

En 2022, le nombre des contrats d’ap­prentissage, qui relève de la formation initiale s’est accru : +120 % par rapport à 2021. 2 349 contrats de profession­nalisation ont également été signés au profit de jeunes salariés ou deman­deurs d’emploi désireux d’acquérir une qualification professionnelle. Un chiffre encore bas, mais qui progresse de 15 % par rapport à 2021.

Former et recruter via l’alternance permet de répondre à la pénurie de main d’œuvre, de diversifier les sources de recrutement en attirant de nouveaux profils et d’opérer le nécessaire transfert de compétences notamment au profit des plus jeunes générations. Évidence pédagogique, l’alternance permet de combiner l’engagement des nouveaux entrants, la motivation des tuteurs et maîtres d’apprentissage et l’esprit d’équipe.

L’enjeu, pour l’OPCO Santé, est de contri­buer activement au déploiement de la culture de l’alternance. Pour ce faire, l’OPCO Santé outille ses adhérents, par exemple en finançant une formation ciblant les tuteurs et maîtres d’appren­tissage, acteurs clés d’une alternance réussie. Les aides à l’embauche jouent également leur rôle incitatif : elles sont d’ailleurs prolongées.