Des cofinancements essentiels
Des cofinancements nationaux
Le dispositif Pro-A, créé par la loi du 5 septembre 2018, permet à un salarié en poste d’accéder à une formation certifiante en alternance. Il peut être mobilisé dans une optique d’évolution ou de reconversion. Avec une restriction toutefois : son utilisation suppose l’existence d’un accord de branche étendu précisant la liste des certifications éligibles. Pour le mettre en œuvre, l’OPCO Santé dispose d’un budget voté annuellement, qui s’élevait à 12 millions d’euros en 2022.
Le Gouvernement a alloué une enveloppe supplémentaire à l’OPCO Santé de 75 millions d’euros sur les exercices 2021 et 2022. Ce plan de relance Pro-A ciblait deux emplois présentant de très fortes tensions de recrutement : le diplôme d’État d’aide-soignant (DEAS) et celui d’accompagnant éducatif et social (DEAES).
Dans le cadre du dialogue régulier avec nos adhérents et sur la base des informations dont nous disposons à travers nos conventions de services et l’analyse de leurs plans de développement des compétences, nos équipes ont mené un important travail d’identification des besoins, puis de repérage et de recensement des salariés éligibles au dispositif.
Cette mobilisation, conjuguée à la rationalisation des coûts de parcours, nous a permis d’aller au-delà de notre engagement puisque plus de 2 350 salariés ont été formés sur les deux années, sans aucun reste à charge pour l’employeur.
Avec le soutien de l’État, l’OPCO Santé a ainsi pleinement joué son rôle pour favoriser l’accès à la qualification et fidéliser des salariés en les positionnant sur des métiers porteurs au sein desquels on constate des besoins de recrutement majeurs.
Des cofinancements régionaux
Sylvie Godard, Déléguée territoriale de Nouvelle-Aquitaine, revient sur la mobilisation des partenaires locaux dans le cadre de la convention nationale 2022- 2024 signée avec la CNSA*.
Les établissements accueillant des personnes âgées ou handicapées doivent répondre à un triple enjeu : l’attractivité des métiers, la qualité de la prise en charge médico-sociale et la qualité de vie au travail des personnels.
Les cofinancements de la CNSA permettent d’abonder des formations certifiantes d’infirmier, d’éducateur technique spécialisé (ETS), de moniteur-éducateur, d’accompagnant éducatif et social (AES), d’assistants de soin en gérontologie (ASG), etc.
Côté professionnalisation, les thématiques éligibles font pleinement écho aux orientations des politiques de santé publique : prise en charge des personnes atteintes de troubles du spectre autistique, des handicaps rares, des maladies neuro-dégénératives, de la douleur, accompagnement de la fin de vie ou encore coordination des parcours de soin en milieu ouvert.
Ce panel de formations est en parfaite résonnance avec les besoins de nos adhérents et des publics accueillis. C’est pourquoi nos équipes promeuvent de manière pro-active ce co-financement afin que les professionnels concernés puissent actualiser leurs compétences et évoluer professionnellement. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique partenariale aboutie et plurielle avec les acteurs de l’écosystème territorial, notamment l’Agence Régionale de Santé.
Ainsi nous avons à cœur d’articuler au mieux accords nationaux et partenariats régionaux, dans l’intérêt de nos adhérents. L’idée étant de jouer au maximum la carte de la complémentarité au service de leurs stratégies emploi-formation. Et, notamment, via nos partenariats régionaux, de répondre spécifiquement aux besoins locaux qui ne seraient pas couverts par la convention avec la CNSA.