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Grand Live : un bilan des Grands Rendez-vous de l’alternance

29 Mars 2023
Pour présenter la Grande Synthèse des Rendez-vous de l’Alternance de 2022, un Grand Live a eu lieu le 21 mars dernier. Au programme, retours et décryptages sur l’état des lieux de l’alternance dans le secteur privé de la santé.

Le Grand Live, un décryptage de l’alternance

D’avril à juillet 2022, des acteurs-clés du secteur privé de la santé et de la formation professionnelle se sont réunis à travers les région pour discuter de l’alternance : les Grands Rendez-vous de l’Alternance organisés par l'OPCO Santé.

De ces douze tables rondes ont été extraites des pistes de réflexion réunies en un document : la Grande Synthèse - un document revenant sur les enseignements, les conclusions et les besoins mis en lumière lors des échanges. 

Le 21 mars dernier, ces résultats étaient présentés par Nicolas Lagrange, journaliste chez AEF Info, lors du Grand Live. Le replay de cet événement est disponible sur la chaîne Youtube de l’OPCO Santé et également accessible en cliquant  ci-dessous. 

Sous forme de tables rondes, ce sont seize experts de l’OPCO Santé et acteurs de la formation professionnelle et du secteur privé de la santé qui se sont exprimés pour décrypter les grandes tendances de l’alternance dans le secteur.

Je visionne le replay

Chiffres-clés : comprendre l’alternance dans le secteur

17000

contrats d'apprentissage et de professionnalisation en 2022

2

d'entre eux concernent les formations cœur de métier

42

de contrats d'apprentissage entre 2021 et 2022

37

chez les TPE-PME

70

des contrats de pro sont mobilisés par les 30 ans et +

Déploiement de l’alternance, freins et leviers

Les financements

Si l’alternance a beaucoup progressé dans le secteur de la santé, les discussions qui ont eu lieu l’année dernière révèlent plusieurs freins financiers persistants. Les plus importants sont liés aux spécificités des métiers et de la formation du secteur.

« Les formations à nos métiers sont longues, souvent trois ans ou plus, et coûteuses. Par ailleurs, une personne doit être titulaire d’un diplôme d’État pour avoir le droit d’exercer : un alternant ne peut pas effectuer de missions de soin », explique Sylviane Leclercq, responsable Alternance et Partenariats à l’OPCO Santé.

La longueur des formations pose également problème pour la mobilisation de la Pro-A, dont la prise en charge est limitée à deux ans de formation. Des solutions temporaires sont proposées, comme un partenariat avec les associations « Transitions pro » (ATpropour financer conjointement des projets de transition professionnelle (PTP) et Pro-A, ce qui permet un prolongement du financement allant jusqu'à 3 ans.

L’aspect réglementaire

Dans le secteur, le recours à l’alternance est complexifié par les référentiels et agendas de formation, conçus pour la formation initiale.

« Souvent, les temps en entreprise se déroulent le week-end, pendant les vacances scolaires ou pendant les périodes de stage des formations initiales… Il y a une vraie nécessité de réingénierie des formations », détaille Lydia Cousinet, directrice du développement, de la qualité et des partenariats au Centre de formation d'apprentis (CFA) ADAFORSS.

Ce besoin concerne aussi la délivrance des diplômes, cette fois pour faciliter le recrutement : « nous avons du mal à avoir une diplomation avant le mois de juillet, là où les besoins en recrutement sont les plus forts », affirme Jean-Marc Le Ravallec, directeur délégué de l'établissement de soins de suite et de réadaptation Kerpape.

En parallèle, pour favoriser la transition professionnelle, des projets sont en cours de réflexion :

  • l’allégement de la formation d’infirmier pour les aides-soignants, afin qu’elle leur soit accessible par la Pro-A ;
  • l’évolution des critères du contrat de professionnalisation (âge, situation, durée de formation), pour qu’il soit accessible notamment aux salariés de plus de 30 ans.

De la théorie à la pratique

Des Grands Rendez-vous de l’Alternance, on peut tirer plusieurs conclusions et axes de travail :

  • les métiers du secteur ont besoin d’être valorisés – avec des initiatives portées par les acteurs du secteur, le Mois de l’alternance de l’OPCO Santé, etc. ;
     
  • l’intégration et le suivi des alternants, via le tutorat ou la création de postes dédiés à la coordination des stages par exemple, est un levier d’attractivité ;
     
  • la sécurisation des parcours et la fidélisation des salariés sont des enjeux clés du secteur, auxquels peuvent répondre les dispositifs de l’alternance et de préformation.

Jean-Pierre Delfino, directeur général de l'OPCO Santé :

« De cette matinée, on peut retenir un appel à plus de simplicité. Il s’agit d’un travail nécessaire pour réaliser l’un des axes du développement de l’alternance : changer d’échelle. Pour cela, il faut mettre autour de la table l’ensemble des acteurs.
De plus, nous avons une promesse à tenir : proposer des solutions d’intégration pour les nouveaux entrants dans le secteur, etdes évolutions professionnelle pour les salariés en poste. »